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Comment le statut cohabitant·e précarise encore les familles monoparentales

e viens de perdre 900 euros en recevant mes allocations de chomage.Je vis avec mon fils autiste de 27 ans reconnu depuis ses 16 ans et j’ai un fils aîné qui travaille.Ils ont recalculé que j’étais cohabitante et voilà…ça va impacter les fêtes de fin d années, mon fls déjà n est pas gros 48 kilos…En plus maintenant il se tracasse (il est autiste mais comprend notre soucis) On a ouvert un dossier pour avoir une petite indemnité vu son handicap le 7 juillet 2022 vu qu’il vit à ma charge totalement et que je prend de l’âge…Je suis inquiète quant à son devenir. Même si son frère qui est aussi Ehlers-Danlos mais qui travaille me dit qu’il s’en occupera. Mon fils qui est autiste asperger est secrétaire de direction parfais bilingue anglais français et personne ne veut l’engager…Nous sommes très triste de cette décision de l’onem.

Annabelle @merci.cancer

Comment le statut cohabitant·e épuise les personnes qui le subissent

Suite à un cancer, je suis en incapacité depuis bientôt 1 an. En dehors des soins remboursés par la mutuelle, il existe énormément de thérapies alternatives et de soins quotidiens pour supporter les traitements qui ne sont absolument pas remboursés par la mutuelle. En 1 an, j’ai dépensé 10.000€ de mes économies, alors que j’avais des ‘hautes’ indemnités de 60% de mon salaire brut.
Aujourd’hui, on m’apprend que le taux va descendre à 40% (soit 1 tiers de revenus en moins) parce que j’habite avec mon compagnon. C’est une injustice totale, je suis indépendante financièrement, il ne paie rien de mes soins et mes dépenses personnelles. Chacun paie sa part de loyer/charges/etc.
Être invalide apporte déjà son lot de soucis, et maintenant il faut se battre contre un statut injuste

Lisa

Comment le statut cohabitant·e précarise les personnes déjà précarisée

Je touchais du RIS (ne sachant pas travailler pour m’occuper de mon fils, son handicap étant énergivore et demandant beaucoup de rdv médicaux et impossibilité de le faire garder).

Suite à un décès, je suis allée quelques mois chez ma maman qui travaille toujours, donc plus de possibilité d’obtenir un RIS même cohabitant en ayant mon adresse chez elle. Je me suis retrouvée sans aucun revenu !

Elle a dû nous prendre en charge, ce qui n’était pas vivable. (alimentation particulière, frais médicaux, de déplacements, vêtements, produits d’hygiène, bref absolument tout car les allocations ne couvrant évidemment pas suffisamment tous les frais… ).

Il m’a fallu 7 mois pour retrouver un logement et un propriétaire qui me fasse confiance car il me fallait une adresse pour retoucher quelques choses. Il y a eu beaucoup de tensions familiales suite à ma perte de revenus. Je ne savais même plus réparer ma voiture qui est pourtant vitale pour mon fils !

Pour m’en sortir, j’étais partie avec mon fils chez un ami qui touchait du chômage et y ai mis mon adresse quelques mois histoire de pouvoir retoucher un complément de cpas (d’à peine 50 euros pour compléter le taux chef de famille car celui du cpas était plus élevé) et obtenir une avance pour une caution.

Mon fils et moi avons été très marqués par cette situation, encore aujourd’hui, nous avons emménagé en mai 2021, il m’en parle encore ; je n’ai pas encore pu acheter tout ce qu’il nous manquait mais j’ai pu compter sur des dons. Néanmoins je viens de finir de régulariser la caution mais j’ai une dette pour un crédit voiture. Un an et demi plus tard, nous en payons encore le prix.

Myriam

Comment le statut cohabitant·e précarise encore plus les familles monoparentale

Depuis le mois de juillet dernier, mon fils est revenu chez mois. Etant malheureusement demandeuse d’emploi (59 ans) et déficiente auditive, j’éprouve de grosses difficultés à retrouver un emploi (administratif).

Mon fils a commencé sa vie professionnelle et dès lors pour les périodes où il travaille, nous passons au statut de cohabitant. Mon fils travaille en intérim ou dans des emplois mal rémunéré et moi je gagne seulement 1000euros/mois.

 Pourquoi un jeune qui doit encore construire son avenir est considéré comme cohabitant alors qu’on sait très bien que sans un cdi depuis plusieurs mois il ne peut pas trouver de logement t donc reste auprès de l’un ou l’autre de ses parents ?

J’espère de tout cœur que mon fils trouvera bientôt un emploi plus stable et dès lors, il sera obligé de « frauder » en se domiciliant chez son papa. Je ne trouve pas cela correct mais financièrement, on n’aura pas le choix.

Quant à moi je continue mes recherches, j’ose espérer qu’un employeur me donnera quand même ma chance même si ce n’est que pour quelques années.

Serge

Comment le statut cohabitant·e précarise les personnes déjà précarisée

Voilà, après mon divorce j’ai contracté un cancer des poumons ,devant suite à mon divorce quitter le domicile j’ai eu les pires difficultés à trouver un logement accessible avec mes indemnités de mutuelle et maintenant de pensions ( 1380 € ) .Après 3 ans de difficultés énormes j’ai du qui ce studio et sans l’aide d’une amie qui m’a hébergé et ceux jusqu’à maintenant je serais à la rue ou dépendant du CPAS de ma commune. Je participe à son loyer à concurrence de 500€ et aux frais d’électricité plus ou moins 150€, ce qui me laisse pour vivre entre 600 et 700€ sans compter les dette contracté par mon cex- épouse . Au nom de cette situation je suis considéré comme cohabitant et ne ne bénéficie pas d’aucune aide ,mise à part ma carte d’handicapé et mon statut de Bim et heureusement que Solidaris est là dans mon combat contre mon cancer et ma maladie de Maestreum. Voilà pourquoi j’ai décidé de témoigné, je ne sais pas ce que cela peut faire mais pour d’autre personnes dans des situations pire que la mienne je me dois de le faire.

Louise Marie

Comment le statut cohabitant·e précarise encore plus les familles monoparentale

Bonjour.
Abandonnée pendant ma grossesse, je me suis retrouvée maman célibataire sans aide du père.
Des décès dans ma famille proche donc plus personne pour même me confier.
Depuis j’élève mon enfant seule avec des indemnités de mutuelle car j’ai fait une grosse dépression et les médecins ont reconnus une fibromyalgie complète.
Même si les allocations sont majorées car chef de famille isolé, ce statut m’empêche de même penser à vouloir refaire ma vie avec quelqu’un. Je n’ai pas d’ailleurs assez d’argent que pour pouvoir aller chez le coiffeur. Le statut de cohabitant qui empêche de percevoir ses allocations complètes sont discriminatoires et nous font toujours plus plonger dans la pauvreté. On est toujours dans le rouge sur le compte.
Après les innondations. J’aurais pu louer une maison avec une amie qui a tout perdu et ainsi partager les frais d’une habitation. À cause de ce statut, nous avons dû louer chacune un logement. Pourquoi tant d’injustice.
Les politiques vont encore promettre avant les élections mais il faut que ce soit voter avant car ce ne sont que des menteurs qui ne comprennent pas la situation précaire dans laquelle nous sommes toujours de plus en plus engloutis.
Combien de fois ai-je envie d’en finir. Qui serait la pour mon enfant alors je lute au quotidien. .

Jean-Sébastien

Comment le statut cohabitant·e condamne à la pauvreté

Je suis aussi victime du statut cohabitant, pas personnellement mais indirectement.
Je vis en colocation avec une amie. Depuis janvier 2023, elle est sous mutuelle car elle est tombé en burn-out.
Comme nous vivons dans le même appartement, on est considéré comme cohabitant, pourtant c’est une colocation on a pas de lien à part l’amitié.
Avec le statut cohabitant, elle ne touche plus 1200€ par mois et en janvier 2024, plus que 800€. Je dois donc assumer beaucoup plus les factures, mais mon salaire ne va pas suffire. Je ne peux pas tout payer. De plus, nous avons pris cette colocation car le prix des loyers sont élevés et que ça nous permettait de préparer l’avenir.
On a essayé de faire comprendre tout cela, la mutuelle et la police se renvoie la balle et nous demande que tout soit séparé, les compteurs électriques, internet, salle de bain, etc. Dans ce cas, ce n’est plus une colocation, mais deux appartements distincts. C’est incompréhensible !
Si cela continue, on ne pourra plus rester. Ça en devient très compliqué.

Valentine

Comment le statut cohabitant·e s'insinue dans les choix de vies présents et futurs

Bonjour
Je vis à Bruxelles, j’ai toujours travaillé depuis l’âge de 15ans, suite à un gros burn out j’ai décidé de faire confiance au système et de prendre le temps, je commence une formation dans les pompes funèbres et j’aime ça je commence à avoir une perspective d’avenir…
Je vis avec mon meilleur ami et le système me considère comme cohabitant, je perds presque 500euros par mois, je dois vivre avec moins de 1000euros  par mois, et dépendre d’un ami qui n’a pas forcément envie de m’entretenir financièrement… je perds également pleins davantage sociaux car la mutuelle se base sur les revenus de mon ami… je trouve cette situation humiliante et dégradante et le statut cohabitant ne colle plus avec le mode de vie d’aujourd’hui !
Les temps sont dur, le pouvoir d’achats diminue, les logements deviennent de plus en plus cher et inaccessibles pour des gens qui ont des contrats de travail précaire et si on rajoute le statut cohabitant trouver un logement est devenue impossible, car je suis également à la recherche d’un logement pour garder mon statut isolé et là on est face à une autre réalité la crise du logement….

Mercure

Comment le statut cohabitant·e pousse à la fraude

Bonjour,
Je suis handicapée avec pas mal de problèmes de santé.
Ma maman, veuve, loue un kot où elle n’habite pas (une boîte aux lettres en somme) afin uniquement d’avoir une adresse.
Pourtant elle habite avec moi.
Pourquoi ? Simplement parce que si nous étions cohabitantes je perdrais une grosse partie de la petite aide que je reçois légalement (revenu d’intégration + « vierge noire »).
En plus de nos gros soucis de santé ( ma maman n’en est pas non plus épargnée), nous sommes obligées de « calculer » afin d’être ensemble (pour s’aider mutuellement point de vue santé) sans perdre trop d’argent !
Vive la Belgique !

Myriam

Comment le statut cohabitant·e brise les solidarités

Il n’est pas toujours facile de parler de ses difficultés mais, je souhaiterais tellement que les choses changent car il n’est pas juste de devoir vivre dans de telles conditions…
Voici un bout de mon histoire, maman célibataire, j’ai travaillé plus de 20 ans dans des domaines lourds (nettoyage-vente avec port de charge), ce qui m’a amené à devoir me faire opérer du dos il y a plus ou moins trois ans.
C’est à ce moment que ma vie a basculé, se retrouver à ne plus pouvoir travailler non pas parce que je ne voulais plus mais parce que je ne pouvais plus. Assumer les dépenses de mon ménage avec un enfant de 20 ans, encore aux études et le tout avec 1000 euros par mois. Demande de RIS au CPAS où je me retrouve face à des clients qui sont surpris… bref, ceci est un détail.
La situation financière s’est légèrement améliorée lorsque je suis passée en invalidité… ce n’était pas non plus le paradis mais plus vivable.
Là, où tout a basculé, c’est lorsque mon fils, ayant fini l’école, s’est retrouvé au chômage et que l’on m’annonce que je vais passer en statut « cohabitant » et que les conséquences de ce statut sont « inhumaines ».
Comment annoncer à votre enfant qu’il est face à deux choix, soit il reste à la maison, passe chef de famille et doit assumer les dépenses complètes de sa maman à savoir, toutes mes factures ainsi que la nourriture, soit, il doit déménager pour être sûr de pouvoir commencer dans la vie de façon décente.
Enfin, commencer de façon décente est une utopie…
Comment en tant que ma maman, on arrive à concevoir d’imposer un tel choix en sachant qu’on le jette dans la gueule du loup du système impitoyable de notre société.
Mon but, ici, n’est pas de me plaindre parce que dans mon malheur, je suis bien épaulée par mon entourage mais le choix que j’ai dû faire n’est pas concevable pour une maman qui a toujours travaillé. J’ai eu énormément de moment très difficiles et tout le monde n’a pas l’appui que j’ai.
Il y a tellement de gens dans mon cas…