Tous les partenaires de la Vivaldi, à l’exception d’Ecolo, indiquent qu’ils ne voteront pas la proposition socialiste de supprimer le statut de cohabitant.
Dans son « combat » visant à supprimer le statut de cohabitant, le PS peut compter sur une coupole d’associations qui tentent depuis des années d’alerter le politique sur les inégalités (surtout de genre) que génère la situation actuelle. La Cour constitutionnelle a également été saisie à ce sujet.
Il y a pourtant très peu de chance pour que le projet de loi déposé ce jeudi passe la rampe du débat en commission. Pour le MR, Florence Reuter rappelle que ce statut a été créé pour financer la sécurité sociale dans les années septante car la situation économique n’était pas idéale à l’époque. « Or, la situation a plutôt empiré depuis ! Si nous ne sommes pas opposés au principe d’“un individu, des droits”, on ne peut pas uniquement agir aux bénéfices des allocataires sociaux. On parle tout de même de presque deux milliards et on ne mentionne pas l’indexation des salaires. »
La libérale estime qu’il s’agit d’une proposition « purement électoraliste » du PS. « Si on parle allocation, on ne doit pas uniquement parler de “rehausser”. Il faut aussi discuter de la limitation dans le temps du chômage par exemple. Nous avons besoin d’une refonte complète de la sécu. »
Le PS ne trouvera pas plus de soutien au CD&V, autre partenaire de la majorité qui estime lui aussi que le coût est trop élevé, qu’il vaut mieux axer les moyens disponibles « sur les personnes les plus démunies ».
Plus surprenant : la logique des socialistes francophones n’est pas celle des socialistes néerlandophones de Vooruit. Le parti de Conner Rousseau rappelle qu’il existe déjà un système permettant d’augmenter le revenu d’intégration d’une personne pour couvrir les dépenses essentielles : « Le risque, en supprimant le statut de cohabitant, est de donner plus que nécessaire à certaines personnes qui ont moins de frais fixes qu’une personne isolée. »