Témoigner

Jun

Comment le statut cohabitant isole et précarise!

Bonjour, Actuellement, je suis en temps partiel médical : j’ai un mi-temps salarié + des indemnités complémentaires d’invalidité.
Je suis invalide à vie à la suite d’une maladie auto-immune (pas de meilleure fortune possible) qui a provoqué pas mal de séquelles et pas mal de dettes pour me soigner : notamment en soins dentaires lourds mais nécessaires car j’ai une nécrose dans l’os de la mâchoire et un système immunitaire défaillant face aux infection que la nécrose provoque. Les couronnes en céramique qui remplacent toutes les couronnes naturelles de la mâchoire supérieure, posées sur dentines, m’ont couté plus de 20.000 euros avec 0 euros d’aide… J’ai dû faire un pret personnel et suis en RCD actuellement… car ma santé ne me permet plus de travailler en temps plein.
Mon petit ami, a souffert en 2019 d’une double hernie discale (lombaire) et c’est retrouvé en invalidité depuis.
Idéalement, pour nos santé à chacun, pour être là pour l’aider au quotidien et vise versa, vivre ensemble serait bien.
Mais mon pécule de médié et ses indemnités d’invalidité sont d’office coupé chacun de moitié si on emménage ensemble.
Avec tous les soins médicaux et paramédicaux nécessaires rien que pour moi par mois, dont une alimentation la moins « chimique possible » (je dois éviter les pesticides & co. sur et dans mes aliments car mes intestins ne les supportent plus et mes intestins sont étroitement liés à mon système immunitaire qui est foutu)
Ce n’est pas possible de vivre avec la moitié de ce qu’on touche au total actuellement, on doit rester chacun isolé de son coté, avec lui qui n’a pas eu les déplacements faciles pendant 3 ans et moi qui aimerait bien avoir quelqu’un sous le même toit au cas où il m’arrive un pépin,…
Le problème je trouve, en plus du piège injuste qu’est le statut cohabitant tel qu’actuellement instauré, c’est que le gouvernement, la justice (tribunal du travail,…) etc. prennent en compte le revenu « sur papier », et pour les dépenses, PARFOIS on considère de demander au citoyen son loyer… mais on ne prend pas en compte les couts réels d’une personne, on ne prend pas en compte la différence entre le revenu entrant et les dépenses « obligatoires pour une vie digne » (dont une bonne santé) d’une personne. Je ne suis pas ma voisine, mes frais de santé s’élevent entre 150 et 350 euros par mois, elle pas du tout et elle peut encore travailler en temps plein.
Un système égalitaire prendrait la différence entre revenus et dépenses réelles en compte au lieu de prendre en compte uniquement le revenu voir le revenu et les dépenses fixes « théoriques » et complètement WTF par rapport à la réalité
(ex. : un loyer sur Bruxelles, peu importe la commune, comparer à un loyer en wallonie, à la campagne, … on est à 650 euros minimum pour un « appartement » qui est souvent plus un studio, sur Bruxelles, et en général à ce prix c’est une passoire énergétique, alors qu’en wallonie on a une petite maison 2 chambres relativement bien isolée pour 800 euros… cherchez l’intrus… N’ayant pas de permis ni voiture, ni vélo électrique, ni autre véhicule et ayant une santé fragile et une fatigue constante, vivre loin des commerces, des centres médicaux etc. à la campagne, c’est pas possible pour moi)
Donc, on a pas le choix, quand on est fragile de santé, qu’on doit vivre en ville de préférence pour l’accès aux biens et services, on doit continuer de vivre Seule, isolée, à l’abandon car on « profite pas » à la société…
Enfin, pour en revenir au statut cohabitant, ma mère était battue par mon père géniteur alcoolique. tout était à son nom à lui,… Quand il a voulu lever la main sur Moi, ça a été le coup de grâce, m’a mère m’a prise sous le bras et… c’est tout. Comme elle cohabitait avec un indépendant chef de ménage, impossible de mettre de l’argent de coté en chtoumelink, pas de mutuelle à son nom, pas d’aide du CPAS,… la Merde totale… heureusement qu’elle était une femme tenace et persévérante et très intelligente ce qui lui a permis de rapidement trouver un emploi en vivant toutes deux chez ma grand-mère quelques mois…