Bonjour, j’ai déjà témoigné sous le nom d’emprunt d’Elise mais après discussions et réflexions, je veux apporter un complément à ce témoignage: je veux m’exprimer par rapport à l’intitulée de votre combat: « Stop au statut de cohabitant ».
Pour moi les mots sont mal choisis et je n’adhère pas au slogan:
Globalement, j’ai pour habitude de m’investir constructivement POUR des valeurs et les changements qui les défendent.
En ce sens et au vu des problèmes socio-économiques et écologiques de notre société j’estime que le statut de cohabitant doit être valoriser et non combattu:
– le regroupement doit être privilégié à l’individualisme pour faire face à la diminution du pouvoir d’achat. Des efforts ont été fait quand à l’acceptation de la cohabitation de personnes sans liens familiaux. Pour ma part, le fait que je cohabite avec mes parents pensionnés me renvoie au taux de cohabitant et je perds l’allocation de chef de famille qui devrait me servir à l’éducation de ma fille. Si nous n’avions pas de liens familiaux, je pourrais bénéficier du statut d’isolée avec famille à charge, m’a-t ‘on affirmé au syndicat.
– le taux d’allocations cohabitant pousse également certaine personne à louer des logements à bas prix pour simuler l’isolement, ce qui intensifie la crise du logement (social en particulier), favorise la dégradation de ces logements non habités ou décuple les dépenses d’énergie nécessaires à leurs entretien.
– l’ « habitat solidaire » ouvre la perspective à bien d’autres avantages: outre le partage des dépenses liées à l’entretien de l’habitat, il permet de faire des économies sur les déplacements (énergétiques, économiques et temporelles) à réduire le gaspillage alimentaire, à diminuer les coûts de garderie, à assurer l’accompagnement des plus jeunes comme des plus âgés. Mes parents ont chacun passé 70 ans et nous n’envisageons pas de les mettre dans un home lorsqu’ils manqueront d’autonomie.
Je rappel également que l’allocation au taux cohabitant est un frein à la recherche d’emploi car il n’est pas envisageable pour moi d’aller chez le coiffeur, d’acheter régulièrement des vêtements neufs, de renouveler mon matériel informatique, d’avoir ma propre voiture,…
C’est aussi un « cul de sac » car il m’est impossible d’envisager de trouver un autre logement: avec +/- 680€ par moi je ne peux pas mettre d’argent de côté pour une caution locative.
Enfin, il implique des répercutions sociales sur les générations suivantes: il m’est impossible de payer un minerval pour que ma fille puisse faire des études, encore moins lui offrir un kot d’étudiant, …

Je me fou pas mal d’avoir ma photo dans le journal, ça me met même plutôt mal à l’aise. Ce que je souhaite en témoignant c’est pouvoir avoir une influence pour améliorer la situation de toutes personnes dans cette situation et trouver personnellement une aide pour en sortir.

A bon entendeur, salut!

20 vertus à la suppression de ce statut de la honte qui appauvrit violemment