Carine vit dans un logement social avec ses trois enfants. Carine perçoit un revenu d’intégration sociale. Joachim, l’aîné, qui a fêté ses 18 ans, vient d’entamer des études supérieures. Il n’est dès lors plus considéré « à charge de » sa maman, même si celle-ci continue à percevoir des allocations familiales pour lui. Les conséquences sont lourdes pour cette famille : le RIS de Carine passe de 1.330€ à 656€ puisqu’elle est désormais considérée comme cohabitante. Joachim percevra également 656€ du CPAS . Non seulement le loyer du logement social qu’occupe la famille augmente, mais en sus, Carine va devoir compter sur la bonne volonté de son fils pour qu’il lui verse son revenu d’intégration. Dans certains cas, ce bouleversement engendre des tensions et/ou le départ des enfants qui ne souhaitent pas plonger leurs parents dans la pauvreté matérielle. Les conséquences sont alors lourdes pour l’avenir de ces jeunes : certains abandonnent leur cursus et se retrouvent bien souvent exclus du marché de l’emploi. Parfois, les tensions sont particulièrement intenses et les familles explosent, les liens sont détruits et l’isolement – tant des jeunes que de leurs parents – s’installe durablement