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mèrefamillenombreuse

Comment le statut cohabitant condamne à la pauvreté

Bonjour,
Le statut de cohabitant est un vrai handicap dans ma situation personnelle. Je vous résume la situation.
J’ai vécu pendant 13 ans avec mon ex-compagnon. Il était alors reconnu invalide chez la mutualité chrétienne. A l’époque, j’étais au chômage. Il y a quatre ans, il a été condamné à une peine de prison de six ans pour des raisons graves envers mes enfants. Je ne développerais pas plus par respect pour mes enfants. Il y a deux ans, j’ai fait une chute qui m’a tassé les vertèbres et brisé les os de la jambe et du pied droit, me laissant handicapée. Bien que j’ai été reconnue invalide à plus de 66 pour cents, et comme mon ex est incarcéré et que la prison n’est pas une adresse légale, je touche comme cohabitante avec quatre enfants à charge. Et cela sans pouvoir accéder au statut BIM et sans aide comme par exemple une pension alimentaire pour nos enfants en commun. Bien que Solidaris ait fait une demande chez la mutualité chrétienne pour obtenir l’attestation d’incarcération de mon ex et pouvoir ainsi me permettre de réévaluer mon statut comme chef de famille, rien de change. Je dois me débrouiller avec le statut de cohabitant puisque je ne peux pas enlever l’adresse de mon ex de mon domicile. Une fois encore, ce sont les victimes qui sont punies et l’agresseur qui s’en sort à bon compte. Si le statut de cohabitant disparaissait, cela permettrait aux femmes ayant ses enfants à charge de subvenir correctement à leurs besoins et que ceux-ci ne soit pas punis pour les actes odieux de leur géniteur. Je vais donc devoir attendre que monsieur sorte de prison et trouve un domicile avant de pouvoir régulariser notre situation.
En tant que chef de famille, je pourrais subvenir correctement aux besoins de mes enfants. En tant que cohabitante, nous vivons dans une extrême précarité qui m’oblige à choisir entre manger et nous soigner.
J’espère que ce statut sera supprimé et que les personnes dans mon cas pourront reprendre une vie sur des bases normales et supportables.