Ma maman, qui bénéficie d’une allocation d’invalidité pour raison de santé. Depuis que j’ai commencé à travailler, ses revenus ont été réduits de manière significative, à hauteur de +-500 €. D’après les informations reçues, cette diminution serait due au fait que nous sommes considérés comme cohabitants, ce qui a entraîné une modification de son statut et donc du montant de son allocation.
Pourtant, mon salaire net mensuel ne dépasse pas les 1.700 €, ce qui reste relativement modeste. Il semblerait toutefois que le montant brut dépasse le plafond autorisé pour pouvoir maintenir un taux d’allocation plus favorable dans le cadre d’une cohabitation.
Je trouve cette loi extrêmement injuste. L’allocation de ma maman est censée être calculée en fonction de sa situation personnelle, de son état de santé et de son incapacité de travail. Le fait que son enfant adulte commence à travailler ne devrait pas être un facteur qui entraîne une perte aussi importante de ses droits.
D’autant plus que, bien que j’apporte une aide financière à notre foyer, cela ne remplace en rien l’autonomie financière qu’elle avait auparavant. Cette diminution a un impact réel sur sa qualité de vie, et, de mon côté, je vis cette situation avec beaucoup de frustration et un certain sentiment de culpabilité. J’ai le sentiment qu’en essayant de progresser dans ma propre vie professionnelle, je porte involontairement préjudice à ma maman.
Je comprends qu’il existe des règles et des plafonds fixés pour des raisons administratives et budgétaires, que je ne maîtrise pas totalement, mais la diminution appliquée aux personnes en invalidité vivant en cohabitation reste, à mes yeux, particulièrement élevée.
Dans ce contexte, la suppression du statut de cohabitant, ou une révision en profondeur de ses effets, représenterait une avancée sociale considérable. Elle permettrait à chaque personne de jouir pleinement des revenus qui lui reviennent, sans que ceux-ci soient conditionnés par la situation d’un autre.