Getuigen

Hélène

Comment le statut cohabitant épuise les couples ...

Mon mari a été diagnostiqué autiste sans déficience intellectuelle en 2022, suite à un burn-out autistique avec érosion des capacités d’adaptation en 2021. Rétrospectivement, on se rend compte que les signes de disfonctionnement étaient déjà présents avant, notamment parce qu’il n’a jamais su garder un emploi à long terme.
En raison de son parcours professionnel haché, ponctué d’emplois à temps partiel, de tentatives comme indépendants et d’inactivité, il n’a pas droit aux allocations de remplacement (ni chômage, ni mutuelle). Son dossier a été refusé par le CPAS car ma rémunération est “trop élevée”… En plus de notre vie quotidienne à deux, je dois donc assumer financièrement ses traitements, suivis médicaux, régime alimentaire adapté (sans gluten et sans lactose en raison d’intolérances), etc. avec mon seul salaire. Notre dernière espoir est sa reconnaissance au SPF Sécurité Sociale (en cours) mais, là encore, son allocation dépendra de mes revenus.
Je travaille actuellement à temps partiel pour prendre soin de mon mari et de ma propre santé mentale. Mon employeur, conscient de mes problèmes financiers, m’a proposé de prester plus d’heures. Je pense refuser cette offre, non seulement parce que je ne me sens pas capable de mettre cette charge supplémentaire sur mes épaules, mais surtout parce que l’allocation de mon mari pourrait s’en voir diminuer…
Suis-je vraiment prête à en faire plus pour que les revenus de mon ménage restent identiques ? Dans ces conditions, mon temps partiel est-il choisi ou subi ? Que nous arrivera-t-il à l’âge de la pension ? Ces questions m’empoisonnent l’existence…